Musée départemental Stéphane Mallarmé Igitur ou la folie d'Elbehnon images 10 janvier>23 mars 2009

Trois questions posées à Gérard Delafosse.

Pourquoi avoir choisi Igitur ?
Je ne l’ai pas choisi. J’ai découvert ce texte en 1980*. C’est un texte surprenant, inépuisable, son inachèvement participe à l’énigme. Je n’ai jamais refermé ce livre.

Pourquoi ces images ?
Je construis mes tableaux par ajouts, collages, traces peintes, puis dans un deuxième temps, c’est le repos, l’attente et au fil des jours, le retrait de certains éléments, effacer, privilégier les espaces vides. En laisser le moins possible. Je répèterais une fois de plus : «Ce qui compte, ce n'est pas ce que l'on fait, mais ce qui reste. Moins il en reste plus c'est précis. Ne rien faire pourrait être idéal, mais c'est être complice de ce qui se fait.».
Pour ce livre, je ne voulais pas créer des tableaux et en utiliser les reproductions. Il me fallait retrouver l’image originelle.
De ma peinture, je n’ai conservé que les matériaux : le verre, le métal.
Peintures sans peinture.

Et après ces peintures sans peinture ?
Continuer bien sûr, la peinture ne finit jamais.

* En 1980, seule était disponible l’édition originale du Dr Edmond Bonniot datant de 1925. C’est cette édition, sans les scolies, qui est utilisée dans ce livre. Depuis 1998, les éditions Gallimard publient une nouvelle version d’Igitur, établie par M. Bertrand Marchal, nous ne pouvons qu’inviter le lecteur à la découvrir.

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