Gérard Delafosse regarde le vide, s'y abandonne dans un travail de déstructuration et de restructuration propre à l'abstraction.
Mais le vide n'existe qu'en fonction de la trace, de l'être, du point, du trait qui le constituent. Et il faut gommer jusqu'à l'essentiel.
A partir du verre, de la transparence du verre, du papier calque, des encres, il faut suggérer un espace résonnant, un lieu qui donne à penser, à rêver, une image qui s'impose à l'oeil du spectateur tout en lui laissant sa liberté. C'est ce que réussit fort bien Gérard Delafosse dans l'éclat du verre brisé, dompté, apprivoisé qui remplace pour lui la nudité de la toile.
Mars 1996, Lélia Mordoch
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